Les douleurs neuropathiques : c’est quoi ?

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Les douleurs neuropathiques peuvent venir de différentes maladies. La maladie de Parkinson, le diabète ou des maladies de type infectieux font parties des maladies neurologiques qui atteignent le système nerveux. Les circuits électriques sont ainsi touchés et cela provoque des douleurs plus ou moins gênantes que l’on appelle des douleurs neuropathiques. Ces douleurs peuvent être un réel handicap pour la personne qui en souffre, autant sur le plan physique que sur le plan psychologique.

Quels sont les symptômes et les différents moyens de traiter ces douleurs ? Voici nos explications et nos conseils.

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Les symptômes des douleurs neuropathiques

On distingue deux types de douleurs neuropathiques : les douleurs transitoires et les douleurs permanentes. Les premières correspondent à des douleurs momentanées mais intenses. Aussi appelées accès paroxystiques douloureux, ces douleurs semblables à des décharges électriques sont aigües et difficilement supportables.

Les douleurs permanentes sont plutôt des sortes de brûlures ou des sensations d’être pris en étau.

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Des fourmillements, picotements ou encore des engourdissements peuvent également être ressentis de façon transitoire et sont moins douloureux.

Les causes des douleurs neuropathiques

Afin de comprendre les causes et de pouvoir poser un diagnostic, le médecin cherche à savoir dans quel contexte les symptômes sont arrivés, s’il y a des antécédents connus du patient. Il va également chercher à savoir quel type de douleur survient (permanente ou transitoire, le niveau d’intensité) et quelles sont les sensations qui l’accompagne (picotements, fourmillements…).

Grâce au test des réflexes et à l’analyse des effets d’une pression exercée sur les endroits concernés, le médecin sera en mesure d’identifier s’il s’agit de douleurs neuropathiques ou non. Les effets d’une application de chaud ou froid est aussi utile pour établir un diagnostic.

Pour faire une bonne évaluation de la douleur ressentie par le patient, on utilise des échelles dont la fiabilité est reconnue scientifiquement :

  • L’échelle numérique : le patient donne simplement une note en fonction de la douleur qu’il ressent. Elle se situe entre 0 et 10.
  • L’échelle verbale simple : il s’agit ici de choisir l’adjectif le plus adapté à la douleur ressentie. Le patient a le choix entre :
  1. Pas de douleur
  2. Douleur faible
  3. Douleur modérée
  4. Douleur sévère
  5. Douleur intolérable
  • L’échelle visuelle analogique : grâce à un curseur sur une ligne droite mis à sa disposition, le patient peut indiquer où il situe sa douleur. Les extrémités vont de l’absence de douleur ou la douleur maximale imaginable.
  • Le questionnaire DN4 : cet outil sert à dépister les douleurs neuropathiques. Cela consiste en un questionnaire de 4 questions à propos des douleurs ressenties et des symptômes qui les accompagnent. Les questions rassemblent 10 items à sélectionner.

Le patient doit simplement cocher « oui » ou « non » en face des 10 items inscrits.

Une fois cette étape terminée, le professionnel fait le calcul de tous les « oui ». Le total comptabilise un score posé sur une note de 10. On conclue à des douleurs neuropathiques si la note est supérieure ou égale à 4. C’est dans ce cas que le médecin pourra confirmer son diagnostic.

Ces examens sont suffisants pour confirmer ou infirmer des douleurs neuropathiques. Par contre d’autres examens sont à passer afin de trouver la cause de ces douleurs.

Quels traitements pour des douleurs neuropathiques ?

Concernant les traitements médicamenteux, de simples antalgiques ne suffisent pas dans de nombreux cas. Le paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont des antalgiques de palier 1. L’utilisation d’autres catégories de médicaments sont souvent utilisés de façon complémentaire.

Il est courant que des antidépresseurs soient pris, ainsi que des antiépileptiques comme le Lyrica.

Cependant, ces médicaments ne sont pas recommandés pour certaines personnes, notamment les patients les plus âgés. Les effets secondaires sont par ailleurs nombreux : troubles visuels, somnolence, constipation, sueurs…

Il n’est pas simple d’anticiper la bonne tolérance d’un patient envers un médicament. C’est pourquoi ce dernier ne doit pas hésiter à communiquer des signes éventuels de gêne par rapport à un traitement donné. Le traitement sera ensuite modifié et adapté.

Si jamais la douleur est particulièrement importante, des antalgiques plus forts sont donnés. On parle ici de palier 2 comme le tramadol ou la codéine par exemple. En cas d’utilisation de traitement de palier 3, ce sont des médicaments à base de morphine qui sont prescrits.

Il est normal que le traitement doive être réévalué, adapté ou équilibré. Le médecin peut difficilement prévoir l’efficacité d’un médicament en trouvant tout de suite la meilleure posologie. Une posologie minimale est le but recherché en même temps que le niveau de la douleur est toujours questionné.

Concernant les traitements non médicamenteux, il faut savoir que l’on n’a pas de preuve qu’ils soient efficaces. Cependant pour diminuer les douleurs vous pouvez essayer les massages, faire des exercices de relaxation ou appliquer de la chaleur sur les endroits qui vous font mal.

Il faut garder en tête que les douleurs neuropathiques sont des symptômes et que qu’ils peuvent être atténués en même temps que la maladie en cause. Veillez à maintenir une bonne alimentation et une bonne hygiène de vie.