Les vacances ne se résument pas à une parenthèse de liberté. Elles confrontent aussi à un défi bien réel : garder le cap sur une alimentation équilibrée, même loin de son environnement habituel. Entre repas de famille et soirées improvisées, il est facile de voir ses bonnes habitudes voler en éclats. Pourtant, avec un minimum d’anticipation, il reste possible de préserver les efforts réalisés avec son plan de repas et de continuer à faire du bien à son corps, où que l’on soit.
Dire non, tout simplement
Chez moi, la nourriture rime avec affection. Ma famille ne manque jamais de remplir le frigo de tout ce qui a bercé mon enfance : biscuits croustillants, pots de crème glacée, macaronis dégoulinants de fromage, et les fameuses tasses de beurre de cacahuète. L’intention est touchante, mais le piège est grand ouvert. Il m’a fallu du temps pour apprendre à décliner poliment ces douceurs, même si cela surprend autour de la table.
La pression ne s’arrête pas là. En voyage, les amis savent eux aussi insister. Refuser devient plus simple avec l’habitude. Un « non merci », posé, répété si besoin, permet de s’en tenir à ses choix sans rentrer dans de longues explications. C’est un petit muscle à entraîner, il gagne en force à chaque occasion.
L’épicerie locale, la découverte qui change tout
Explorer les rayons d’un supermarché local est devenu un passage obligé à chaque nouvelle destination. On y découvre des produits inédits, des saveurs régionales et bien sûr, la possibilité de composer des repas à sa façon. Lorsque je loge chez des proches, je veille à avoir sous la main les aliments de base qui m’aident à garder un certain équilibre. Si l’occasion se présente, je propose de préparer un dîner : cela permet aussi d’introduire des recettes saines et de montrer que plaisir et équilibre vont de pair.
À l’hôtel ou en auberge, on peut toujours anticiper en s’équipant de quelques aliments pratiques qui résistent au transport : fruits frais, pain complet, noix, purée d’oléagineux. Autant de solutions qui sauvent une fringale imprévue.
Prendre son petit-déjeuner chez soi
Ce premier repas garde son statut de pilier : en le préparant soi-même, on s’offre une base stable pour le reste de la journée. Que ce soit dans une maison familiale ou un logement temporaire, miser sur des recettes simples, copieuses et rapides devient vite une habitude. Quelques exemples qui fonctionnent à tous les coups : muesli à l’avoine, tartines au beurre de fruits oléagineux, yaourt avec fruits frais de saison.
Astuces voyage
Avoine et fruits à coque prennent peu de place dans une valise, mais rendent bien des services. Même à l’hôtel, un peu d’eau chaude suffit pour obtenir un petit-déjeuner nourrissant, économique et prêt en un clin d’œil.
Des collations à portée de main
Les fins de journée voient souvent s’installer l’envie de craquer pour tout et n’importe quoi, surtout dans l’allée des confiseries d’un supermarché après plusieurs heures dehors. La faim commande, et ce sont souvent les options les moins souhaitables qui gagnent. Pour éviter ce scénario, j’emporte toujours de quoi grignoter : un œuf dur, des noix, quelques fèves de soja grillées, un peu de fromage ou des bâtonnets de céleri accompagnés d’une dose de beurre d’arachide. Quelques gestes simples pour rester à distance des pièges les plus tentants.
Éviter la logique du « tout ou rien »
Partir en vacances ne signifie pas que chaque menu doit devenir une fête sans limites. Croire qu’on pourra tout rééquilibrer au retour ne fait que nourrir l’insatisfaction. Mieux vaut distinguer les vrais plaisirs : savourer une gourmandise aujourd’hui, remettre ça plus tard, tout en laissant l’équilibre s’installer naturellement. Toujours viser la régularité, plutôt que la frustration ou l’excès.
Le pique-nique, plaisir simple et efficace
Certains souvenirs de voyage gardent le goût d’un pique-nique préparé à la va-vite : déjeuner dans un parc londonien avec un proche, partager du pain encore tiède en pleine ville, pique-niquer le nez au vent face à l’océan. Ces moments à l’extérieur offrent une bulle conviviale, préservent du rythme des restaurants et permettent, sans contrainte, d’en profiter pleinement.
Mettre les fruits et légumes au centre
En cas de doute devant son assiette, la règle suivante simplifie la vie : remplir la moitié de légumes, ajouter une part de protéines, compléter avec des céréales complètes ou des glucides sources d’énergie, puis une petite portion de bonnes graisses. Inclure un fruit ou un légume frais à chaque pause repas ou collation devient vite un réflexe, offrant hydratation, vitamines et fibres, même loin de ses habitudes.
Manger en pleine conscience
Ralentir, ressentir la faim, reconnaître la satiété : ces petits ajustements font la différence sur la route comme à la maison. Pour s’y retrouver, il existe plusieurs astuces concrètes :
- Avant de manger, respirer calmement pour se recentrer.
- S’interroger sur son niveau de faim sur une échelle de 1 à 10.
- Faire le point à mi-parcours du repas et décider si la faim est encore là.
- Lorsque la satiété arrive, signaler la fin du repas en posant sa serviette ou en repoussant son assiette.
- Si la tendance à manger plus se présente, proposer de partager le plat.
Pour approfondir, il existe d’autres approches et conseils pour ajuster son rapport à l’alimentation.
Marcher, un réflexe bénéfique
Mettre un pied devant l’autre dans une ville accueillante réserve plus d’avantages qu’on ne l’imagine. Cela permet de flâner, d’économiser sur les transports, de dénicher de bons cafés, voire de profiter d’un moment à soi en pleine réunion de famille. Quelques minutes de marche suffisent pour apaiser les tensions, clarifier les pensées et retrouver un équilibre.
Prendre le temps de souffler
Changer d’environnement, traverser des fuseaux horaires, composer avec l’agitation des déplacements et le tumulte des retrouvailles, ce cocktail alimente un stress parfois insidieux et malmène le sommeil. Rapidement, le corps demande davantage de sucre, les envies se multiplient. Pour contrer cette tendance, j’instaure un rituel : respirer profondément avant de passer à table, inspirer lentement, expirer en rentrant le ventre, et questionner l’envie réelle de se jeter sur la douceur du moment.
L’indulgence envers soi-même n’est jamais de trop en vacances. Ces moments sont fugitifs : autant savourer chaque occasion, retrouver ce qui fait du bien, et traiter chaque repas comme une opportunité de prendre soin de soi. Au retour, ce sont ces petits choix répétés qui resteront gravés dans la mémoire, bien plus qu’une part de gâteau de trop.

